Quel montant verser ?
Le 1er réflexe doit être de déterminer le montant que vous pouvez investir pour combler votre lacune. Pour ce faire, examiner votre certificat de caisse de pension ou contacter directement celle-ci. Selon votre fortune personnelle à disposition, votre niveau de revenu et le type de caisse de pension, il pourrait être plus optimal d’effectuer des versements échelonnés dans le temps plutôt qu’un versement unique. D’ailleurs, ne vous attendez pas, de la part de l’administration fiscale, à un crédit d’impôt sur les années suivantes lié à un revenu imposable négatif !
Quel est l’objectif de cette épargne ?
N’oubliez pas qu’une fois versé dans la LPP, vous ne devriez pas revoir cet argent avant la retraite. Evidemment, il y a d’autres possibilités (investissement dans la résidence principale, démarrage d’activité indépendante, départ définitif de la Suisse, retraite anticipée) pour retirer l’argent préalablement mais n’oubliez pas qu’un délai de 3 ans sera nécessaire entre le dernier rachat et le retrait pour valider l’optimisation fiscale obtenue.
Est-ce le bon moment ?
L’ensemble des banques facture dorénavant le taux d’intérêt négatif à leurs clients donc si l’on peut obtenir un rendement positif de 1% (la Commission fédérale de la prévoyance professionnelle a recommandé au Conseil fédéral de baisser le taux d’intérêt minimal pour 2021 à 0,75%) à travers son 2ème pilier, c’est Byzance ! Pour rappel, ce taux n’est garanti que sur la partie obligatoire. Néanmoins, il n’est pas rare de trouver des caisses de pension qui délivrent un meilleur rendement. A cela, il faut ajouter l’économie de l’impôt sur la fortune qui peut se monter jusqu’à 1% dans le canton de Genève par exemple. Sans tenir compte de la conjoncture économique actuelle et dans le cas d’une prise de l’avoir LPP en capital, plus vous êtes proche de la retraite, plus le rendement global obtenu à travers le rachat devient intéressant !
Quelle est la qualité de ma caisse de pension ?
Comme n’importe quel investisseur, il est important d’examiner le placement que vous convoitez avant de l’acquérir. Le nombre de caisses de pension est en constante diminution mais je vous rassure, il en reste une pléthore. Il s’agit d’une assurance sociale mais contrairement au 1er pilier, elles ne fonctionnent pas toute de la même manière (primauté de cotisation ou de prestation), n’offrent pas toutes les mêmes possibilités et ne possèdent pas toutes la même qualité de gestion. Prenez le temps d’étudier les chiffres clés, le rapport annuel ou n’hésitez pas à mandater un expert pour qu’il le fasse pour vous.
Qu’advient-il de cette épargne en cas de décès ou en cas d’invalidité?
L’argent investi dans votre caisse de pension n’est pas forcément restitué en cas de décès et peut donc influencer considérablement votre masse successorale. Il est également important de déterminer si la rente d’invalidité est calculée en fonction de la projection à la retraite ou du salaire assuré. Car les prestations pourraient ne pas dépendre de l’avoir LPP. Le règlement de votre caisse de pension pourra vous éclairer sur ces sujets.
Ai-je accès au capital à la retraite ?
Les perspectives pour les taux de conversion ne sont pas réjouissantes et une diminution est inévitable. Quasiment toutes les caisses de pension ont déjà baissé le taux de conversion appliqué sur la partie du capital surobligatoire. C’est la raison pour laquelle, il est important d’en avoir une qui donne l’accès à la totalité ou au moins en grande partie au capital. Encore une fois, je vous encourage à étudier le règlement de votre LPP.
Comme vous l’aurez compris, un rachat ne doit pas se faire à la va-vite et mérite une étude plus approfondie pour ne pas commettre un impair. L’équipe du conseil patrimonial de Piguet Galland est à votre disposition pour vous accompagner dans cette décision et mettre en place une stratégie qui va dans le sens de vos objectifs. Contactez-nous !