Les incertitudes engendrées par la politique du président Trump n'ont pas immédiatement profité au franc suisse, pourtant réputé comme une valeur refuge. Cependant, cette tendance pourrait bien s'inverser dans les mois à venir, selon Daniel Varela, Chief Investment Officer de la banque Piguet Galland.
Dans une interview accordée à la Tribune de Genève, Daniel Varela partage son analyse des marchés et de l'économie mondiale.
L'attitude déroutante de Donald Trump surprend les marchés. "Il prend des décisions contradictoires ou les annule dans les heures qui suivent", explique Daniel Varela. Toutefois, il reste confiant : ces épisodes créent certes des "trous d'air temporaires", mais "j'écarte tout risque de récession", affirme-t-il.
Cet optimisme repose sur la solidité du marché intérieur américain et la baisse du prix du pétrole. Avec un taux de chômage à 4,2%, proche du plein-emploi, les Américains continuent de consommer sans frein, ce qui soutient la croissance.
Selon Daniel Varela, "le franc devrait se renforcer à 0,92 contre l'euro d'ici la fin de l'année". Il souligne que la Suisse bénéficie de son indépendance économique, ce qui renforce sa résilience face aux turbulences mondiales.
L'expert estime que depuis les niveaux actuels "la Bourse américaine peut grimper de 10 à 15% d'ici à décembre". Il se montre particulièrement optimiste sur les valeurs financières européennes, qu'il juge attractives avec un ratio cours/bénéfices de 9 fois, contre 14,5 pour l'indice MSCI du marché européen.
Lien vers l'article de la Tribune de Genève