De nombreuses raisons expliquent l’échec du projet « Prévoyance 2020 », mais tout le monde s’accorde à dire que le champ des réformes était trop vaste. Le vieillissement de la population et l’arrivée des baby-boomers à l’âge de la retraite met notre système de prévoyance sous pression. Berne, forte de ce constat, doit trouver une solution. Au lieu d’un paquet global, plusieurs mesures passeront séparément par votation.
Le projet « AVS 21 » en fait partie et il est déjà promis à des débats animés. Cette alternative a pour objectif de consolider uniquement le 1er pilier en proposant une partie des mesures présentées en septembre 2017 : l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes et de la TVA. Les discussions sur « AVS 21 » viennent à peine de commencer. Les citoyens suisses ne se prononceront donc pas sur la question avant 2019.
A ce stade, aucune proposition concrète n’a encore été agendée pour le 2ème pilier. Néanmoins, l’abaissement du taux de conversion fait partie des recommandations de « Prévoyance 2020 » susceptibles d’être reprises. Ce taux est actuellement fixé à 6,8% pour le minimum légal. Les principaux acteurs du secteur plaident pour une diminution drastique de celui-ci. Il est malgré tout peu probable que le peuple suisse accepte un projet proposant un taux inférieur à 6%.
Le taux de conversion fixe le montant de la rente annuelle de vieillesse par rapport au capital épargné. Il s’agit donc d’un facteur important dans la détermination de nos prestations de retraite.
En tant qu’affilié à une caisse de pensions, nous devrions nous demander : quel est le réel impact d’une diminution de ce taux sur nos retraites ? En appliquant une conversion à 6%, une réduction d’environ 12% de notre rente serait à prévoir. Comment y remédier ?
Il est difficile d’expliquer à deux personnes qui ont le même capital de retraite qu’ils ne bénéficieront pas de la même rente. Avant même la votation de septembre 2017, les caisses de pensions ont commencé à diminuer le taux sur la part sur-obligatoire (en principe pour les salaires dépassant CHF 84’600.- par année), la part obligatoire étant fixée par la loi. Aujourd’hui, certaines fondations de prévoyance appliquent déjà des taux en dessous de 5%.
Ainsi, même si vous souhaitez privilégier la rente, il est judicieux de choisir une fondation qui permet d’opter pour une sortie en capital. Un imprévu (santé, décès, projet immobilier, donation, héritage, etc…) pourrait vous amener à revoir votre stratégie financière et la flexibilité offerte par votre caisse de pensions s’avérer être utile.
Une solution serait d’obtenir une meilleure rémunération de ses avoirs. Mais ce n’est pas si simple ! Le maintien d’un taux de couverture confortable, le vieillissement de la population et l’environnement de taux bas empêchent les caisses de pensions de distribuer un rendement au-delà de 1%. Or, nous estimons qu’un rendement de 1,75% serait nécessaire pour contrebalancer les effets d’une diminution du taux de conversion à 6%.
Il n’est pas rare de constater que les avoirs de prévoyance représentent une part non négligeable de la fortune de nos clients. Dès lors, il est essentiel de choisir une stratégie de placement performante pour limiter l’effet d’une baisse du taux de conversion.
Piguet Galland vous propose une palette complète de solutions, pour que vous puissiez combiner des rendements attrayants, des coûts attractifs, un plan sur mesure et une fondation solide.
Nos stratégies d’investissement LPP ont toutes généré un rendement brut annualisé égal ou supérieur à 3%, indépendamment du profil de risque.
Monsieur X est employé de sa propre société et il a choisi de prendre un plan LPP standard sur son salaire AVS de 150’000. Après application de la déduction de coordination de CHF 24’675.-, son salaire assuré est de CHF 125’325.-.
En tenant compte d’un rendement annuel moyen de 1%, son avoir de vieillesse à 65 ans serait d’environ CHF 740’919.-. En appliquant un taux de conversion de 6,8% sa rente annuelle serait de CHF 48’342.-.
Monsieur X est employé de sa propre société et il a choisi de prendre un plan LPP standard sur son salaire AVS de 150’000. Après application de la déduction de coordination de CHF 24’675.-, son salaire assuré est de CHF 125’325.-.
En tenant compte d’un rendement annuel moyen de 1,75%, son avoir de vieillesse à 65 ans serait d’environ CHF 846’863.-. En appliquant un taux de conversion de 6,0% sa rente annuelle serait de CHF 50’812.-.
LPP : Loi sur la Prévoyance Professionnelle
Taux de conversion : fixe le montant de la rente annuelle de vieillesse par rapport au capital épargné
Déduction de coordination : montant assuré par la caisse de compensation AVS, doit être déduit du salaire de base