Depuis hier matin, la grève des employés portuaires de 36 ports américains sur la côte Est et sur le golfe du Mexique a débuté. Cette action de protestation, dont les répercussions économiques sont déjà palpables, pourrait également avoir un impact significatif sur l'administration Biden-Harris. Dans cet article, nous analyserons les conséquences potentielles de cette grève, en nous basant sur les notes fournies.
Selon une étude de JP Morgan, la grève devrait coûter entre 3,8 et 4,5 milliards de dollars par jour. Toutefois, si la durée de la grève reste limitée (moins de deux semaines), l'impact économique ne devrait pas être significatif. En revanche, si la grève se prolonge, la peine s’alourdira, et l'impact politique pourrait lui aussi poser problème pour l'administration Biden-Harris.
Le président Biden a déjà exclu la possibilité de forcer les travailleurs à retourner au travail. Un tel développement serait négatif pour Kamala Harris, qui se positionne comme un soutien de la classe ouvrière et qui ne peut pas être perçue comme œuvrant pour l’élite économique au détriment des travailleurs. A contrario, cette grève pourrait être bénéfique pour Trump, lui donnant de précieuses cartouches pour critiquer la gestion économique de l'équipe en place et de l’hypothétique succession démocrate.
Cela étant, dans le passé, le pragmatisme a rapidement pris le dessus et une solution négociée devrait résoudre les blocages avant que la grève ne cause de trop amples dégâts. Les transporteurs alternatifs (FedEx, UPS, Union Pacific) devraient prendre le relais et diminuer l’impact de ce mouvement syndicaliste jusqu’à la fin de la grève.
Grève qui aura également un probable effet négatif sur l'inflation (pression à la hausse), mais cela sera marginal et temporaire. Une fois la grève terminée, après quelques jours ou semaines, l'inflation retournera sur sa trajectoire actuelle qui est nettement à la baisse.
La grève des dockers aux États-Unis met en lumière les tensions entre l'économie et la politique. Alors que les conséquences économiques sont déjà visibles et plus ou moins prévisibles, l'impact politique reste à déterminer. Le défi pour l'administration Biden-Harris sera de gérer cette crise en tenant compte des intérêts des travailleurs, tout en minimisant les effets négatifs sur l'économie.
Une opération qui nécessite beaucoup de tact, à un moment critique de la campagne électorale…