La récente décision de la Banque nationale suisse (BNS) de baisser les taux d’intérêt reflète un contexte économique délicat, tant au niveau national qu’international. Alors que l'économie mondiale ralentit et que l’inflation domestique chute, l'institution suisse fait face à de nouveaux défis économiques et monétaires. Cette baisse de taux marque également une étape importante dans l'ère de Thomas Jordan, qui se retire de son rôle à la tête de la BNS. Voici les principaux points à retenir et comment ces changements peuvent impacter vos décisions financières.
Le ralentissement économique global et la réduction significative de l’inflation ont conduit la BNS à assouplir sa politique monétaire. Les prévisions d'inflation pour les deux prochaines années sont désormais révisées à la baisse, avec un renchérissement qui devrait atteindre environ 0,5 % par an. Cela sort la Suisse de la zone de confort d'une inflation de 1 % à 2 %, exposant ainsi le pays à de nouveaux risques de déflation. Si le franc suisse continue de s'apprécier, cela pourrait exacerber ces dangers, notamment en cas de chocs économiques externes. Dans ce contexte, la BNS choisit la prudence en continuant d’assouplir sa politique.
La tendance de baisse des taux pourrait bien se poursuivre. Une nouvelle réduction de 0,25 % est attendue en décembre, suivie potentiellement d’une autre au printemps 2025. Cependant, la marge de manœuvre reste limitée. La BNS est peu encline à revenir à des taux négatifs, surtout si la BCE et la Fed suivent également une trajectoire de baisse l'année prochaine (car des taux comparativement plus élevés en Suisse pourraient mettre une forte pression à la hausse sur le franc). Il est donc probable que la BNS revienne à ses interventions sur le marché des changes afin de contrôler l’appréciation du franc suisse, notamment face à un environnement européen risqué et incertain.
Le marché des taux suisses réagit positivement, notamment sur les échéances courtes, tandis que les taux longs, tels que ceux des bons de la Confédération, sont déjà proches de 0,4 %. Les taux hypothécaires, quant à eux, devraient baisser, avec un effet particulièrement marqué sur les taux variables indexés sur le SARON.
Pour les investisseurs en actions, la baisse des taux est une bonne nouvelle, notamment pour les petites et moyennes entreprises suisses, souvent pénalisées par un franc fort. La baisse des coûts de financement pourrait leur offrir une bouffée d'air frais. De plus, la repentification de la courbe des taux (baisse plus forte des taux courts que des taux longs) devrait profiter aux institutions financières, et en particulier aux banques.
Dans ce contexte de changements monétaires, il est essentiel de pouvoir naviguer ces défis avec expertise et sérénité. À la Banque Piguet Galland, nous comprenons les répercussions que les ajustements des taux, et tout autre changement macroéconomique, peuvent avoir sur vos projets financiers, qu'il s'agisse de refinancer un prêt hypothécaire, de protéger vos actifs contre les fluctuations des devises, ou d’optimiser vos investissements.
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