Lancement du certificat d'actions HELV-ETHIC
Les investisseurs sont de plus en plus nombreux à reconnaître la valeur des critères de responsabilité sociale d’une entreprise. Il est donc essentiel de pouvoir leur présenter une offre de qualité qui intègre une réflexion éthique. Notre certificat HELV-ETHIC s’inscrit dans cet esprit. Le gérant nous le présente.
Qu’est-ce que l’éthique ?
L’éthique, peut être définie comme une relation morale à trois, entre moi, le bien et autrui. On est habitué dans la vie de tous les jours à des relations souvent amorales (mais non pas immorales) dans lesquelles le bien moral est neutre. Il en va de même pour les investissements conventionnels, qui mettent en relation une société et un actionnaire à la recherche d’un profit, un point c’est tout. Mais le monde change et les investisseurs aussi finissent par s’y adapter, en particulier les nouvelles générations. Les Millennials aux Etats-Unis vont hériter de $40’000 milliards de la part de leurs aînés et ils sont une majorité à reconnaître la valeur des critères de responsabilité sociale d’une entreprise. Il est donc essentiel de pouvoir leur présenter une offre de qualité qui intègre une réflexion éthique. D’autant plus que la Suisse peut se targuer d’avoir dans ce domaine un sérieux avantage concurrentiel grâce à des institutions qui œuvrent efficacement pour la reconnaissance de l’investissement socialement responsable (ISR).
Encore faut-il pouvoir déterminer ce qui est bon ou mauvais. C’est le rôle de l’éthique normative, dominée par deux courants: d’une part l’utilitarisme, pour qui la valeur morale d’une action repose sur la valeur de ses conséquences et sur le bonheur du plus grand nombre, d’autre part le déontologisme, plus rigoriste, pour qui la valeur morale d’une action découle de son intention, indépendamment de ses conséquences.
L’investissement socialement responsable (ISR)
L’industrie financière s’inspire largement de ces deux théories. Une société peut être jugée socialement responsable même si elle est occasionnellement épinglée pour de mauvaises actions, mais elle devra s’efforcer de résoudre le problème durablement et marquer de bons points avec de bonnes actions pour les compenser. C’est le rôle de la matrice ESG, une sorte de bilan éthique basé sur des critères d’environnement, sociaux et de gouvernance, qui occupe un rôle central dans les ISR et s’inspire de la philosophie utilitariste. D’autre part, des exclusions, dont la nature est clairement déontologiste, se présentent tant au niveau sectoriel (ex. nucléaire, tabac, armement, agrochimie) qu’en termes normatifs (ex. conditions de travail inacceptables, utilisation abusive des ressources).
Notre proposition : HELV-ETHIC
Sensibles à cette approche moderne de l’investissement, nous proposons HELV-ETHIC, un certificat d’actions d’entreprises suisses socialement responsables qui se compose de valeurs jugées éthiques et qui offrent dans le même temps de bonnes perspectives de croissance à un prix raisonnable. Nous insistons sur l’importance d’un horizon à long terme qui privilégie les mesures durables des entreprises et incite à une meilleure reconnaissance des valeurs intangibles de l’ISR.
Ethos, fondation suisse pour un développement durable, est notre partenaire de choix dans l’élaboration du certificat. Elle fournit des analyses ESG ainsi que des rapports d’émission carbone.
Notre approche
- Nous traitons ces données et sélectionnons sur cette base les meilleures sociétés au sein de l’indice SMI Expanded (grosses et moyennes capitalisations suisses).
- Nous appliquons un filtre financier pour choisir, parmi elles, les titres qui procurent les meilleures perspectives de croissance à un prix raisonnable, tout en assurant une bonne diversification sectorielle du portefeuille.
- Nous excluons les controverses majeures mais, dans une optique utilitariste, nous ne bannissons pas systématiquement une société qui est sous le coup de controverses légères ou modérées, pour autant qu’elle s’efforce d’y mettre un terme et qu’elle excelle dans d’autres domaines sensibles.
- On trouve ainsi dans notre portefeuille des controverses modérées, souvent résolues. Lorsqu’elles sont répétées ou non résolues, elles se reflètent dans de mauvais scores ESG et ces sociétés sont alors automatiquement exclues de nos filtres. Ceux-ci ne retiennent que les ratings A+ et A- au détriment des ratings B+, B- et C présents dans l’indice. Il en va de même pour les ratings carbones déterminés par rapport aux enjeux du changement climatique.
Ratings ESG (A+ le meilleur, C le moins bon)
Conclusion
Notre proposition n’est qu’une facette des nombreuses solutions socialement responsables qui existent et comprennent entre autres l’activisme et l’investissement ciblé (cause-based investing). Car en vérité, rappelons-le, l’éthique est avant tout une question de goûts. Elle n’est pas un diktat, mais doit pouvoir s’exprimer librement par l’intermédiaire de valeurs morales positives à intégrer dans un processus d’investissement moderne.
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Auteur
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Daniel Steck cumule près de 25 années d’expérience dans le domaine de la finance. Après une première expérience dans l’analyse financière chez Lombard Odier, notamment sur le secteur de la santé, il a continué sa carrière chez Reyl & Cie, comme analyste et gérant de portefeuille. Il a rejoint Piguet Galland en 2018 comme gestionnaire senior et est en charge de la gestion des différents fonds actions et certificats thématiques sur la Suisse et l’Amérique du Nord.