Depuis son apparition au tournant des années 2000, l’investissement durable est en plein essor au point de dépasser désormais les 1'600 milliards d’actifs sous gestion en Suisse. Cette tendance ne faiblit pas et constitue même un vrai enjeu pour les établissements financiers et les investisseurs qui visent à concilier performance économique, responsabilité sociale et environnementale. Elle repose sur les critères ESG qui, quoique non-financiers, permettent de sélectionner des actifs en fonction de leur impact positif sur la planète et sur la société, tout en recherchant un rendement attractif et une réduction des risques. Zoom sur cet outil incontournable de la gestion de portefeuille.
Le terme ESG est né en 2004 par l’entremise de Kofi Annan, alors Secrétaire Général de l’Organisation des Nations unies.
L’acronyme ESG désigne les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance, utilisés pour évaluer la performance extra-financière et la responsabilité sociétale d'une entreprise, d'un secteur ou d'un investissement.
Ces critères servent à mesurer l'impact direct ou indirect de l'activité économique sur l'environnement, les parties prenantes et la qualité de la gouvernance de la façon suivante :
Tout d'abord, il faut rappeler que l'évaluation des ESG n'est pas une science exacte et qu'il existe différentes méthodologies et sources d'information pour la réaliser. À ce jour, il n’existe ni norme universelle ni consensus sur les indicateurs à prendre en compte. Cela explique pourquoi les scores ESG peuvent varier selon les agences de notation ou les fournisseurs de données.
Par ailleurs, l'évaluation des ESG dépend du secteur d'activité de l'entreprise. En effet, les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance ne sont pas les mêmes pour une entreprise pétrolière, une banque ou une entreprise technologique. Par exemple, les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d'eau ou la gestion des déchets sont des aspects plus importants pour le secteur de l'énergie que pour le secteur financier. À l'inverse, la protection des données personnelles, la diversité ou la lutte contre la corruption sont des aspects plus pertinents pour le secteur des services.
C'est pourquoi il existe des référentiels sectoriels qui permettent d'adapter les critères ESG aux spécificités de chaque secteur. On peut notamment citer les standards du Sustainability Accounting Standards Board (SASB), qui identifient les facteurs ESG les plus matériels pour 77 secteurs différents.
Enfin, soulignons que l'évaluation des ESG évolue avec le temps et selon la région du monde. Les attentes des parties prenantes (clients, employés, actionnaires, régulateurs, etc.) et les réglementations en matière de développement et finance durables ne sont pas identiques partout ni constantes. L'évaluation des ESG est donc un processus à la fois dynamique et complexe. Il est donc important pour les investisseurs et les entreprises de bien comprendre les critères et les sources d'information qui sous-tendent les scores ESG qu'ils utilisent ou qu'ils reçoivent.
Une des raisons pour lesquelles la finance durable est si prisée des investisseurs est la réduction des risques. En effet, miser sur des entreprises respectueuses de ces critères ou en passe de le devenir permet souvent d’éviter des problématiques qui affectent négativement leur cours en bourse. Qu’en est-il pour chacun des 3 piliers de l’ESG ?
Les risques ESG, lorsqu’ils sont mal gérés, peuvent avoir un impact significatif sur la réputation, les finances et la viabilité à long terme d’une entreprise. Ces risques exposent l'entreprise à des conséquences négatives, telles que des poursuites judiciaires, des pénalités financières ou une détérioration de la réputation auprès des clients, des employés et des investisseurs. Si celles-ci impactent automatiquement la performance (parfois sur plusieurs années), elles peuvent sérieusement compromettre son attrait sur le marché.
À l’inverse, une bonne gestion des risques ESG peut offrir à une entreprise des avantages compétitifs, tels que l’amélioration de sa performance opérationnelle, l’innovation, la fidélisation des talents ou l’accès à de nouvelles opportunités de marché.
Pour répondre aux attentes des investisseurs, les entreprises doivent donc :
Chez Piguet Galland, nous avons compris l’importance pour nos clients de miser sur des fonds thématiques répondants aux critères ESG. Comme vous, nous partageons cette volonté de faire bouger les choses et sommes convaincus que la finance durable et responsable y contribue positivement. C’est pour cela que nous avons mis en place une gamme d’investissements durables pour nos clients. Nous proposons des certificats thématiques avec des composantes ESG, comme le certificat Helv-Ethic, Climate Action ou encore le Women Empowerment.