Point sur les marchés – 02 octobre 2023
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Daniel Varela Chief Investment Officer
Les Etats-Unis évitent de justesse un nouveau « shutdown » de leur économie, sur fond de négociation budgétaire. Ce scénario aurait conduit des millions d’américains à la précarité, avec la cessation de paiement des salaires des fonctionnaires et le potentiel blocage de certaines aides d’urgence. Le soulagement est néanmoins temporaire, puisque le sursis négocié est de 45 jours.
Le pétrole poursuit sa progression. Bien que le sentiment approche d’un excès d’optimisme, différentes mesures montrent un marché très tendu, où la demande a de la peine à être satisfaite. Nous restons positifs sur le pétrole, mais sommes conscients que nous approchons de la fin du mouvement haussier.
Les dernières données sur l’inflation de la zone euro confirment que la Banque Centrale Européenne devrait être arrivée à la fin de son cycle de resserrement monétaire. En effet, en septembre l’indice des prix à la consommation ne progresse sur un an que de 4.3%, contre 5.2% en août. Ceci est bien mieux qu’attendu. Cette tendance favorable devrait se poursuivre durant les prochains mois.
4ème trimestre : la pause des banques centrales devrait rassurer les investisseurs
Les fonds immobiliers redeviennent attractifs
La remontée des taux en Suisse a ravivé les craintes relatives au marché immobilier, en jetant le doute sur la poursuite de la hausse des prix observée depuis deux décennies. Il faut cependant relever que, jusqu’à présent, le marché sous-jacent résiste bien, avec des prix et des loyers qui ne baissent pas, soutenu par une offre limitée et un flux migratoire constant.
En toute logique, ce changement de sentiment a impacté les fonds immobiliers cotés : alors qu’ils se traitaient avec une prime moyenne par rapport à la valeur de leurs actifs de plus de 40% en 2021, ils ont accusé une forte correction à partir de leurs plus hauts historiques, réagissant ainsi bien plus que le marché sous-jacent. Aujourd’hui, les valorisations rejoignent leurs plus bas – elles n’étaient tombées aussi bas que durant la crise financière de 2008. En outre, grâce à l’exonération de l’impôt sur le revenu et de l’impôt sur la fortune dont bénéficient généralement les porteurs de parts privés en Suisse, le rendement de près de 3% est attractif et correspond à un taux obligataire supérieur à 4.5%. Aux cours actuels, une baisse modeste des prix de l’immobilier ne devrait pas avoir d’incidence majeure sur les cours de ces fonds qui, selon nous, intègrent déjà beaucoup de mauvaises nouvelles. Nous avons par conséquent décidé d’augmenter notre allocation à ce marché. Nous conservons notre préférence pour les véhicules défiscalisés dont les portefeuilles sont de meilleure qualité, principalement dans l’immobilier résidentiel.
Auteur
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Diplômé de l'Université de Genève en Gestion d'entreprises, option Finance, Daniel Varela a débuté sa carrière en 1989 en tant que gérant obligataire. Il rejoint la Banque Piguet & Cie en 1999 en tant que Responsable de la gestion institutionnelle également en charge de l'analyse et de la gestion obligataire de la Banque. En 2011, il est devenu Responsable de la stratégie d'investissement et du département des investissements de Piguet Galland. Il a rejoint le Comité de Direction de Piguet Galland en janvier 2012 en tant que Chief Investment Officer.