Point sur les marchés – 12 septembre 2023
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Daniel Varela Chief Investment Officer
Les chiffres de l’inflation américaine pour le mois d’août vont être publiés cette semaine. Si l’inflation totale est attendue en hausse par rapport au mois précédent, en raison de la volatilité des prix de l’énergie, l’inflation sous-jacente, qui est l’indicateur préféré de la Fed va continuer sa normalisation graduelle. Une situation qui plaide pour un statu quo prolongé de la politique monétaire.
En tant que dernière banque centrale à normaliser sa politique monétaire, le gouverneur de la Banque du Japon a suggéré ce week-end qu’il pourrait mettre fin aux taux d’intérêt négatifs avant la fin de l’année. En réaction, le yen a étendu ses gains à plus de 1 % par rapport au billet vert, le rendement des obligations à 10 ans a bondi au-dessus de 0,70% et le secteur bancaire a connu sa plus forte hausse depuis décembre 2022.
En Allemagne, la forte hausse des nouvelles commandes en juin était gonflée par un gros contrat dans l’aéronautique, mais la lourde baisse en juillet (-11.7%M/M) est bien plus importante que les attentes du consensus. A cela vient s’ajouter les chiffres décevants de la production industrielle (-0.8%M/M). Il sera sans doute compliqué pour ce pays d’échapper à la récession cette année, notamment si l’économie chinoise peine à se redresser.
Le billet vert soutenu par la résilience américaine
Le secteur solaire : un été nuageux
Si le mercure est monté en flèche pendant l’été 2023, qui est d’ailleurs proclamé comme le plus chaud jamais enregistré, les valeurs du secteur solaire ont paradoxalement connu un sort glacial. Un cocktail d’incertitudes macroéconomiques, allant des coûts de financement élevés des installations solaires en raison de la remontée rapide des taux d’intérêt à la déflation des matières premières comme le prix du polysilicium, a jeté une ombre sur ce secteur. Ajoutez à cela des risques géopolitiques et des subventions protectionnistes généreuses, et vous avez un secteur momentanément éclipsé.
Pourtant, au-delà de ces nuages éphémères, l’avenir de ce secteur reste prometteur. Divers gouvernements à travers le monde ont réaffirmé leur engagement à atteindre la neutralité carbone et la course à la décarbonisation n’est pas une question de « si » mais de « quand ». L’énergie solaire reste tout simplement une contribution essentielle à ces objectifs.
De plus, la hausse du prix du baril ces dernières semaines rend cette énergie alternative et renouvelable d’autant plus attractive. Sans parler des considérations géopolitiques telles que l’invasion de l’Ukraine, qui ajoute une autre couche à l’attrait du solaire en soulignant l’urgence et l’importance stratégique de l’indépendance énergétique.
Bien que le secteur solaire ait connu des défis considérables récemment, les fondamentaux qui rendent cette source d’énergie attractive n’ont pas changé. L’attrait du solaire en tant que pilier du mix énergétique durable reste fort. Pour les investisseurs prêts à prendre une perspective à long terme, cette nébulosité pourrait être propice pour envisager une allocation dans ce secteur en pleine ascension.
Auteur
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Diplômé de l'Université de Genève en Gestion d'entreprises, option Finance, Daniel Varela a débuté sa carrière en 1989 en tant que gérant obligataire. Il rejoint la Banque Piguet & Cie en 1999 en tant que Responsable de la gestion institutionnelle également en charge de l'analyse et de la gestion obligataire de la Banque. En 2011, il est devenu Responsable de la stratégie d'investissement et du département des investissements de Piguet Galland. Il a rejoint le Comité de Direction de Piguet Galland en janvier 2012 en tant que Chief Investment Officer.