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Point sur les marchés - 20 novembre 2023

Rédigé par Daniel Varela, Chief Investment Officer | 21 nov. 2023 07:29:46

La désinflation se poursuit aux Etats-Unis

Au mois d’octobre, l’inflation s’est contractée de manière significative, passant de 3,7% en septembre à 3,2%. Ce chiffre est inférieur aux attentes des économistes et il en va de même pour l’inflation sous-jacente qui ressort à tout juste 4%. Cette publication confirme la tendance de normalisation des prix outre-Atlantique. Cela rassure également les investisseurs, de plus en plus convaincus que la Réserve fédérale (Fed) en a fini avec le resserrement de sa politique monétaire.

Par conséquent, aucune chance de voir une hausse des taux directeurs de la Fed en décembre. Nous restons convaincus que tous les éléments sont en place pour que le rallye de fin d’année puisse se poursuivre, même si une consolidation à court terme n’est pas à exclure, après la hausse rapide des bourses observée ces dernières semaines.

 

Suède : le pire devrait être derrière

Frappée par une hausse fulgurante de l’inflation et menacée par des perspectives de récession, la Suède fait face à une forte augmentation des inégalités sociales avec des signes de pauvreté qui se multiplient pour les ménages précaires. Le modèle suédois serait-il sur le déclin ? Une des raisons réside dans les hausses de taux successives de la Riksbanken dont l’objectif est de juguler l’inflation qui a atteint un pic de 10% en décembre 2022. Ce resserrement des conditions de crédit est plus douloureux pour les ménages suédois que leurs homologues européens car d’une part ils sont plus endettés et, d’autre part, une grande partie de leurs crédits hypothécaires est à taux variable. Par chance, les hausses de salaires viennent quelque peu amortir ce choc. Mais il n’y a pas que cela. La Suède a perdu de son pouvoir d’achat à l’international aussi en raison de la forte dépréciation de la couronne suédoise sur les dix dernières années qui atteint 30% contre l’EUR, avec une accélération à la baisse cette dernière année. Cette glissade s’explique par plusieurs facteurs. Lorsqu’il y a une forte remontée des incertitudes géopolitiques sur les marchés mondiaux tel que la guerre en Ukraine, les investisseurs préfèrent s’orienter vers des monnaies stables au détriment des monnaies périphériques comme la couronne suédoise. Puis il y a les craintes que les problèmes du secteur immobilier pourraient potentiellement mener à une crise plus large. Mais il ne faut pas oublier que les sociétés exportatrices profitent pleinement de cette situation, car elles voient leur compétitivité augmenter grâce à une monnaie faible. Celles-ci bénéficieront donc d’autant plus de la prochaine reprise économique.

Ces dernières années la bourse suédoise a marqué le pas par rapport à l’ensemble des bourses européennes. Les investisseurs l’ont boudée notamment depuis les déboires du secteur immobilier en raison des inquiétudes qu’ils engendrent. En outre, la saison des résultats des sociétés suédoises vient de se terminer et elle était meilleure qu’escomptée, ce qui a mené à des révisions à la hausse des estimations bénéficiaires. Enfin, la couronne suédoise a retrouvé des couleurs depuis que les banques centrales, y compris la Riksbanken, font savoir qu’elles arrivent au bout de leur resserrement monétaire et que les marchés regardent plus positivement les perspectives économiques. Nous pensons que c’est un catalyseur positif pour la bourse, surtout si cela s’accompagne d’une baisse des rendements. En attendant, la faiblesse passée de la couronne suédoise est un soutien pour la croissance économique et les bénéfices des sociétés. Dès lors, nous nous tenons prêts à renforcer ce marché prochainement.

 

Chiffre de la semaine : + 7,6%

La croissance des ventes au détail en glissement annuel en Chine pour le mois d’octobre. Ce chiffre, supérieur au +5,5% du mois de septembre, est plus fort qu’attendu et pourrait indiquer un début de stabilisation de la consommation.