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Point sur les marchés - 21 juin 2021

Rédigé par Daniel Varela, Chief Investment Officer | 21 juin 2021 22:00:00

Le pétrole se démarque et finit la semaine en hausse dans un contexte de baisse sur un large front de la plupart des matières premières. Le report d’un accord entre l’Iran et les Etats-Unis sur le dossier nucléaire a refroidi les attentes d’une hausse de la production, alors que la demande continue de se normaliser. 

A environ un mois de la date d’inauguration des Jeux Olympiques, le Japon a dimanche dernier partiellement levé l’état d’urgence qui avait été instauré fin avril. Cela a été rendu possible grâce à une accélération de la campagne de vaccination ces dernières semaines qui a permis une diminution rapide des nouvelles infections et des décès.

Ce qui semblait impensable il y a quelques mois, s’est produit ! Deux nouvelles étapes significatives ont été franchies pour rendre le fonds de relance «Next Generation EU» opérationnel. D’une part, la Commission européenne a effectué sa première levée de dette commune avec succès. De l’autre, elle commence à approuver les premiers plans de relance nationaux, en l’occurrence ceux de l’Espagne et du Portugal.

 

La Fed se prépare à lever le pied

La réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) la semaine dernière s’est avérée nettement plus animée que prévu. Dans son communiqué, son président confirme tout d’abord ce qui était attendu, à savoir que le directoire de la Fed a commencé à discuter d’un calendrier de sortie de la politique d’urgence actuellement en place auprès de la banque centrale américaine. 

Les discussions portent sur la réduction des injections de liquidité destinées au système financier au travers de son programme de rachat d’actifs financiers (120 milliards de dollars mensuels actuellement).  Cet ajustement devrait intervenir cet automne ou en fin d’année au plus tard. Ce qui n’était pas anticipé en revanche, c’est la remise en question du « timing » de la première hausse de taux.

Jusque-là, les dirigeants de l’institut d’émission répétaient inlassablement qu’une hausse de taux n’était pas envisagée avant l’année 2024. Le calendrier de la Fed a évolué. Elle s’attend désormais à donner son premier coup de vis en 2023 et, plus surprenant, indique même que deux hausses de taux pourraient être nécessaires cette année-là. Elle justifie cet ajustement par la nette amélioration des perspectives économiques, qui l’amène notamment à remonter son objectif de croissance pour l’année en cours à 7%. On peut également penser que le dérapage récent de l’inflation (plus de 5% en comparaison annuelle en mai) éveille quelques inquiétudes parmi les dirigeants de la banque centrale.

Ce message a encore été appuyé en fin de semaine par M. Bullard le président de la Fed de Saint Louis qui a indiqué que personnellement il prônait pour un premier tour de vis dès l’année prochaine. Une piqûre de rappel pour  les (rares) investisseurs qui pensent que la période de l’argent facile peut se prolonger indéfiniment. Et d’empêcher, par la même occasion, les marchés financiers de s’installer dans l’habituelle torpeur estivale de l’hémisphère nord. Car en toute logique, les mouvements ont été importants sur la semaine écoulée. Certaines réactions semblent cohérentes. Le léger recul observé sur les bourses traduit une augmentation des incertitudes.

Le fort rebond du dollar salue la reconstitution d’un supplément de rendement favorable au billet vert par rapport à d’autres devises telles que l’euro et le yen. Ce qui laisse perplexe, c’est la réaction du marché obligataire suite à ces annonces. Difficile d’expliquer en effet la détente observée sur les taux longs américains. Selon nous, il s’agit-là d’un phénomène très passager.

 

Femmes : les lésées de la crise ?

La crise liée au Covid-19 a eu un impact dévastateur non seulement économique mais aussi social. Cette crise est très différente des précédentes puisque les mesures de confinement ont touché de plein fouet les services, alors qu’habituellement c’est le secteur manufacturier qui pâtit lors de chocs commerciaux et financiers. Dès lors, les femmes, fortement présentes dans le secteur des services, en ont été les premières victimes.

Pourtant, la pandémie a aussi mis en évidence des avancées positives. Ainsi, la législation sur la représentation des femmes au niveau des comités de direction en Allemagne et aux Pays-Bas, ou les propositions d’exigences pour des conseils d’administration plus diversifiés lors de la cotation de nouvelles sociétés au Nasdaq, figurent au rang des progrès. Bien qu’il soit difficile de prouver les liens de causalité, différentes études académiques ont relevé une corrélation élevée entre l’avantage concurrentiel résultant d’une politique proactive en matière de parité homme-femme et la performance financière d’une société. 

En effet, ces études montrent que l’attribution de postes clé, au sein de l’encadrement, mène à une meilleure performance opérationnelle ainsi qu’à une rentabilité supérieure des entreprises. Investir dans les sociétés qui favorisent la représentativité des femmes au sein de leur encadrement s’avère donc être une stratégie payante. 

Pour bénéficier de cette thématique structurelle, nous avons lancé en février 2020 le Certificat d’actions Women Empowerment. Celui-ci affiche une belle performance depuis son lancement (+24%), confirmant l’attrait de cette thématique.