Sans grande surprise la Banque Centrale Européenne a décidé de maintenir ses taux inchangés lors de sa dernière réunion. Au vu du développement positif sur l’inflation, la BCE a sans doute commencé à focaliser ses préoccupations sur l’économie. En effet les dernières données économiques prônent toujours en faveur d’une poursuite de l’affaiblissement, à l’image des indices des directeurs d’achat qui ont rebaissé en octobre.
L’or a continué sa progression vers le niveau des 2’000$ et se rapproche désormais du plus haut historique à 2’075$ atteint durant l’été 2020. Il bénéficie des craintes géopolitiques autour du Moyen-Orient, malgré le vent contraire des taux haussiers. Nous conservons notre exposition, un changement durable de tendance dépendra de l’évolution des taux.
Au cours de cette saison de résultats, certaines entreprises de l’industrie des énergies renouvelable dans actives dans le solaire, l’éolien et les véhicules électriques ont été contraintes de réviser leurs projections de croissance en raison de l’impact de la hausse des taux de financement et de l’inflation sur les coûts de production. Toutefois, selon la récente publication de l’Agence Internationale de l’Énergie, la demande liée à la transition énergétique devrait rester intacte dans les années à venir.
Le troisième trimestre a été difficile pour les marchés financiers, avec une envolée sur les taux qui a mené à une baisse des indices actions de 4%. Malgré ceci, les fonds alternatifs progressent d’environ 0.7% sur la période.
Les fonds actifs dans le crédit se sont mieux comportés, grâce à des spreads de crédit qui se sont comprimés et ont compensé l’impact négatif des taux. Les stratégies systématiques ont aussi progressé durant le trimestre, qu’elles soient basées sur l’arbitrage statistique ou le suivi de tendances.
Finalement, les fonds événementiels ont rebondi après un deuxième trimestre compliqué. Les craintes règlementaires ont été résolues plus vite qu’anticipé, permettant un resserrement rapide des spreads sur les fusions et acquisitions annoncées. A l’opposé, les moins bonnes performances viennent logiquement des fonds long/short actions. Leur biais long n’a pas aidé, mais la génération d’alpha a été positive, réduisant l’impact négatif des marchés sous-jacents. La dispersion dans ce segment est restée faible. Dans cet environnement, les gérants « value » ont été les seuls à surperformer. La remontée des rendements gouvernementaux a été pénalisante pour les stratégies d’arbitrages obligataires, de même que pour les gérants macro qui n’ont pas réussi à capitaliser sur le retour de la volatilité.
Nous pensons que les hedge funds vont rester attractifs, grâce à une augmentation de la volatilité qui leur offre plus d’opportunités. Ils devraient ainsi continuer d’offrir un rendement asymétrique attractif, avec une meilleure participation durant les rebonds que lors des baisses.