Le principal indicateur d’activité manufacturière aux Etats-Unis est ressorti plus fort qu’escompté en août. Bien que cet indice, l’ISM Manufacturier demeure en zone de contraction, un rebond semble avoir été entamé ce qui signifie que la conjoncture américaine ne se détériore plus. Un élément de plus qui vient nous conforter dans notre scénario d’un atterrissage en douceur de l’économie.
Le rebond observé la semaine dernière sur les bourses a profité de manière inégale aux valeurs helvétiques. Une fois encore, les valeurs les plus défensives sont à la traine, à l’image de Novartis ou Nestlé qui terminent la semaine dans le rouge, délaissées par des investisseurs dont l’appétit au risque reste élevé. Une exposition aux plus petites valeurs est toujours de mise.
La croissance du PIB de l’Inde s’est accélérée pour atteindre 7,8 % sur la période avril-juin, contre 6,1 % pour le trimestre précédent. Sa bourse a bénéficié de la rotation des flux de fonds des investisseurs vers des régions en dehors de la Chine. Toutefois, sa prime de valorisation importante par rapport à la plupart des marchés émergents représente le risque majeur en termes de performance pour le reste de l’année.
Après une courte consolidation en août, le pétrole a repris sa progression et dépasse les 85$ sur le WTI, au plus haut depuis novembre 2022. Et techniquement, un objectif entre 90 et 95$ à court terme semble réaliste.
Notre opinion positive sur l’or noir est confirmée par les statistiques récentes qui démentent les craintes de récession qui avait pesé sur le cours depuis une année. Ainsi, la demande de pétrole a atteint en juin un plus haut historique, à 103 millions de barils par jour. Cette amélioration se fait sur un front large, à la fois dans le transport routier, aérien et l’industrie plastique. Néanmoins, nous n’avons pas atteint une situation normalisée et les disruptions liées au COVID existent encore, par exemple trafic aérien international en Chine. De plus, les réserves stratégiques américaines, qui avaient été utilisées pour balancer le marché suite à l’invasion de l’Ukraine, devront être reconstituées.
Après une période de doutes, l’OPEP a réussi à reprendre le contrôle sur les prix, en diminuant sa production de manière coordonnée. Et avec un peu de retard, même la Russie a aussi atteint ses objectifs. Le support de ce côté a néanmoins probablement atteint son pic, la saisonnalité et une part de marché plus réduite diminuant la capacité de l’OPEP à influencer les cours.
Nous restons positifs sur le pétrole. En effet, la situation fondamentale reste porteuse, de même que le côté technique. Seul le sentiment commence à devenir un frein, mais nous restons loin des extrêmes atteints l’année passée. Et finalement, la courbe des futurs est de nouveau en backwardation, permettant à un investisseur d’ajouter un rendement de près de 8% sur une année à l’évolution des cours.