La Corée du Sud réimpose une interdiction de vente à découvert sur toutes les actions cotées en bourse jusqu’en juin 2024 avec effet immédiat, ceci après avoir levé ces restrictions en mai 2021. Cette mesure devrait entraîner un rebond à court terme, mais pourrait retarder la décision de MSCI d’inclure le marché sud-coréen dans son indice des marchés développés.
Alors que les investisseurs semblent reléguer le conflit au Moyen-Orient au second plan, le pétrole reste très volatile mais conserve une prime géopolitique importante. Nous ne voyons pas la demande croître de manière suffisamment rapide à court terme pour justifier une telle prime.
Les commandes à l’industrie en Allemagne ont contre toute attente affiché une légère hausse en septembre après un rebond marqué le mois précédent. D’autres indicateurs avancés clés comme l’IFO (enquête auprès des industriels) et le ZEW (enquête auprès des financiers) ont également progressé. Ceci semble indiquer que l’économie allemande a sans doute atteint un plancher au troisième trimestre.
La semaine passée a été la meilleure de l’année pour l’indice S&P 500, qui s’est apprécié de 5,85%. Qu’est ce qui justifie une telle progression, alors que les incertitudes géopolitiques persistent et que la saison de publication de résultats est maintenant largement terminée ?
La justification de ce rebond réside dans le changement de discours de Jérôme Powell. Lors de la réunion de la Fed du mois de novembre, un changement de cap assez radical a été opéré. Sans surprise particulièrement négative du côté de l’inflation, la Réserve fédérale en a fini avec son resserrement monétaire, et les probabilités implicites de hausses supplémentaires tendent à présent vers zéro.
L’implication sur les bourses est significative, surtout après une consolidation du marché des actions qui a conduit à une contraction de trois points sur la valorisation (rapport cours/bénéfices) de l’indice S&P 500. Si l’évolution des taux d’intérêt s’inverse, un mouvement de rattrapage va s’opérer inévitablement sur la valorisation des actions, ce qui est de bon augure pour le traditionnel « rallye de fin d’année ».
Mieux encore, les anticipations de baisse des taux directeurs d’ici juin 2024 augmentent sensiblement. S’il est trop tôt pour juger du bien-fondé de ces attentes, il faut reconnaitre que l’évolution actuelle des estimations des économistes sont un soutien significatif pour les bourses.
Techniquement enfin, le rebond de la semaine dernière ouvre la porte à une poursuite du mouvement haussier sur les prochaines semaines. Notre message constructif à l’égard des actions américaines est donc toujours d’actualité.