Le cours du pétrole continue de défier les attentes en s’approchant de 40$ pour le WTI. Cette bonne tenue se justifie par volonté de l’OPEP, affichée ce weekend, de prolonger sa baisse de production pour soutenir les cours. La reprise économique plus forte qu’attendu constitue également un soutien évident pour le prix de l’or noir.
Bien que les importations chinoises aient baissé de 16,7% sur un an en mai, les exportations n’ont reculé que de 3,3% contre +3,5% en avril. Ce chiffre est légèrement au-dessus des attentes du consensus. Les exportations vers l’UE se sont à nouveau contractées de 0,7% en mai, mais sont en amélioration par rapport au recul de 4,5% au mois précédent.
La Banque Centrale Européenne a positivement surpris les marchés financiers en augmentant de EUR 600 milliards son programme de rachats de dette et en le prolongeant jusqu’à fin juin 2021. Les derniers développements sur le plan monétaire et fiscal constituent des avancées majeures pour la zone euro et démontrent une volonté politique de renforcement de la coordination de l’Union Européenne.
V comme vert, couleur de l’espoir
Les chiffres de l’emploi aux Etats-Unis pour le mois de mai ont créé une énorme surprise. Le mois d’avril avait été dramatique avec plus de 20 millions d’américains se retrouvant au chômage en raison de la crise déclenchée par l’épidémie de Covid-19. Une majorité d’observateurs s’attendait à une poursuite de la détérioration du marché de l’emploi en mai avec à la clé une nouvelle « destruction » de millions de postes de travail et une remontée du taux de chômage vers un niveau proche de 20% de la population active. Ces prévisions très pessimistes ne se sont heureusement pas réalisées. Au contraire, grâce à un début de déconfinement dans certains états, il apparaît que l’économie américaine a créé près de 3 millions d’emplois sur le mois, ce qui se traduit par un recul du taux de chômage à 13.3% à fin mai. Ce résultat est inattendu pour ne pas dire inespéré. Il montre que les entreprises commencent à croire à un redressement rapide de l’activité et souhaitent rengager sans trop attendre des collaborateurs licenciés en début de crise. Cette embellie sur le marché de l’emploi est une excellente nouvelle pour l’économie américaine et mondiale. Si elle se confirme, elle est de nature à enclencher un cercle vertueux de retour de la confiance du consommateur américain et de redémarrage de la consommation privée. Elle permet aussi d’entrevoir la possibilité d’un scénario de reprise en V. La majorité des économistes, dont nous faisions partie, n’osaient anticiper guère mieux qu’un scénario en U, à savoir une ré-accélération très progressive de l’activité. Les marchés financiers ne s’y sont pas trompés et ont salué ces chiffres en s’inscrivant en forte hausse sur la semaine. Cette tendance positive peut-elle se poursuivre compte tenu du fort rebond enregistré depuis la mi-mars ? La dynamique positive intra et inter-classes d’actifs renforce la probabilité d’une poursuite du rebond sur le court à moyen terme. Car dernièrement, on a pu observer un élargissement du mouvement haussier au sein des bourses, mais également sur les obligations de moindre qualité, les matières premières et les monnaies périphériques et émergentes. Il faudra toutefois surveiller les risques qui peuvent remettre en question ce scénario optimiste en V. Les risques liés à la géopolitique, à l’éventualité d’une 2ème vague de contamination ou à un abandon trop précoce des politiques de soutien des gouvernements et des banques centrales ont tous le potentiel de provoquer, à tout le moins, des prises de bénéfices.
Piguet Galland Méga-tendances : notre approche de la gestion thématique
Notre monde semble évoluer de plus en plus rapidement, au gré des innovations technologiques, des changements sociaux et des nouvelles contraintes environnementales. Identifier et capter la valeur créée par ces changements est aujourd’hui capital pour être en mesure de générer des rendements supérieurs à la moyenne sur le long terme. Le certificat Piguet Galland Méga-tendances, qui regroupe huit de nos véhicules thématiques répond à ces préoccupations, au-delà des considérations géographiques et sectorielles de la gestion traditionnelle qui montre là ses limites.
Nous restons convaincus que les entreprises dont les fondamentaux reposent sur de solides tendances de long terme sont bien plus résilientes au cours du cycle économique et offrent des rendements supérieurs à long terme. Cela est particulièrement vrai durant des phases de volatilité extrême comme celle que nous avons traversée cette année. Alors que la pandémie de coronavirus paralysait l’économie mondiale, elle accélérait également la transition vers le commerce électronique, les formes de paiement sans contact, le télétravail ou les consultations médicales à distance. Dans ce contexte, la majorité des paniers thématiques proposés depuis plusieurs années déjà par Piguet Galland affichent des performances positives sur l’année 2020, que ce soit le US Millennials, le Smart Cities ou le panier Climate Action. Il nous semble dès lors essentiel d’intégrer ce type de gestion de conviction à son portefeuille dans l’optique d’optimiser sa diversification et d’améliorer son potentiel de rendement sur le long terme.
Auteur
-
Diplômé de l'Université de Genève en Gestion d'entreprises, option Finance, Daniel Varela a débuté sa carrière en 1989 en tant que gérant obligataire. Il rejoint la Banque Piguet & Cie en 1999 en tant que Responsable de la gestion institutionnelle également en charge de l'analyse et de la gestion obligataire de la Banque. En 2011, il est devenu Responsable de la stratégie d'investissement et du département des investissements de Piguet Galland. Il a rejoint le Comité de Direction de Piguet Galland en janvier 2012 en tant que Chief Investment Officer.