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Rente ou capital : la question qui en cache d’autres !

Rédigé par Vincent Arnal, Responsable solutions patrimoniales | 3 juil. 2019 22:00:00

Les vieux jours approchant, les caisses de pension proposent à leurs assurés, ainsi que le veulent les contrats de prévoyance collective, de décider entre la rente et le capital pour établir leurs futurs revenus. Il s’agit là d’un exercice difficile, qui relève vite du casse-tête tant les paramètres qui rentrent dans l’équation sont multiples. Entre le « tout, tout de suite, » et le « éventuellement tout, par petits bouts », il est permis d’hésiter.

 

Quelles questions se posent à nous ?

Pour aller à l’essentiel, il faut définir la meilleure manière d’exploiter quarante années de cotisations enfin rendues disponibles. Au vu des enjeux, on comprend volontiers qu’il soit nécessaire de s’accorder un temps de réflexion. Les pièges ne manquent pas, et les mauvais choix ou les mauvaises interprétations deviennent très vite pénalisantes, avec parfois de graves incidences. Opter pour la rente ou pour le capital est une question qui en réalité en appelle de nombreuses autres, selon les situations personnelles et les priorités de chacun. Ces questions s’imbriquent :

  • Quels sont les fonds nécessaires au maintien de votre train de vie?
  • Quelle stratégie d’investissement pour quel rendement ?
  • Quel impact aura le passage à la retraite sur le financement de vos biens immobiliers ?
  • Quelles sont les répercussions fiscales liées à chaque scénario ?

 

Votre situation personnelle et vos aspirations doivent aussi être prises en considération ce qui peut vous amener à vous poser des questions plus personnelles sur votre avenir et celui de vos proches :

  • Quels projets souhaitez-vous initier ?
  • Quel est votre état de santé ?
  • Selon les options retenues, de quelle couverture bénéficieront vos proches, conjoint ou enfants, en cas de décès ?
  • Que souhaitez-vous transmettre à vos héritiers ?

 

En parallèle, les réponses à fournir doivent forcément tenir compte de différentes variables telles que :

  • vos sources de revenus annexes
  • les taux de conversion
  • les règlements des caisses de pension
  • le contexte macro-économique
  • le régime fiscal du lieu de résidence

C’est toute une remise à plat qui s’impose. La structure du patrimoine doit être minutieusement passée en revue de manière à en dégager une synthèse et des perspectives qui vont permettre de privilégier une piste plutôt que l’autre.

 

« Pour être certain d’effectuer le meilleur choix le moment venu, la solution idéale est de préparer sa retraite longtemps à l’avance, de constituer son patrimoine de façon à pouvoir la vivre dans les meilleures conditions. Bien résoudre un problème, c’est commencer par bien le poser. »

 

Et si on choisit la rente ?

Sur un plan général, il est évident que le principe de rente a le mérite d’apporter à ses bénéficiaires une certaine tranquillité d’esprit dans la mesure où il garantit des revenus stables et réguliers pour le restant de ses jours. Il procure une réelle sécurité financière et permet de se projeter plus sereinement sur le long terme. En des temps où l’espérance de vie ne cesse de s’allonger, cet aspect revêt une importance essentielle.

A l’inverse, le vieillissement de la population limite aussi le montant des prestations qui doivent être réduites pour être étalées dans le temps. Les sommes mensuelles que percevront les futurs retraités seront donc moins importantes que celles qui sont versées aujourd’hui, laissant parfois planer une menace de précarité. C’est inéluctable.

Ce n’est cependant pas le seul inconvénient à associer à la rente. Imposée sous forme de revenu, cette rente a un coût, à plus forte raison quand elle vient se greffer sur d’autres revenus, entraînant de ce fait un changement d’imposition.

Si la rente est nécessaire pour subvenir aux besoins du quotidien, elle se justifie pleinement. En revanche, si le maintien du train de vie est assurée par des rentrées annexes, comme par exemple des versements de dividendes, des royalties, des loyers ou des rendements de portefeuilles financiers, la rente n’a plus vraiment lieu d’être. Il devient plus judicieux de s’orienter vers la prise du capital ne serait ce que pour l’intégrer dans sa succession au moment du décès, ce que la rente ne permet malheureusement pas.

 

Et si on choisit le capital ?

La prise du capital ne doit pas non plus porter préjudice au confort financier. Les gains qu’il génère s’il est investi, ne peuvent garantir à eux seuls le maintien du train de vie. Abordé dans cette logique, le capital a dès lors de nombreux atouts à faire valoir. Son emploi offre une plus grande flexibilité, en permettant notamment d’allouer les fonds nécessaires à la réalisation de différents projets.

Pour peu qu’il soit géré de manière optimale, avec une réelle maîtrise du risque, le capital laisse également envisager des opportunités d’investissement qui affichent un potentiel de rendement supérieur. Et enfin, il peut servir à rembourser plus tôt un crédit hypothécaire et à réduire d’autant le coût de la dette.

Voilà pour les grandes orientations. Entre rente et capital, voire une combinaison des deux, les avantages et les inconvénients sont significatifs. Il est donc absolument impossible d’improviser. Encore moins en dernière minute. D’autant que chaque cas est différent. Il dépend du patrimoine de chacun, des éléments qui le composent mais aussi de la situation personnelle et des aspirations. Le processus de décision réclame en amont un important travail de planification et de projection. Au vu de sa complexité, il requiert le concours d’un expert.

 

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