Depuis 2008, la génération d’alpha des hedge fund a été décevante. Parmi les facteurs qui peuvent l’expliquer, l’impact des politiques monétaires très généreuses est probablement le plus important. En effet, les taux très bas ont durablement encouragé les investisseurs à prendre plus de risques que précédemment, comprimant ainsi la volatilité et réduisant les périodes baissières sur les marchés.
Au-delà de cela, nous ne pouvons que constater que les marchés suivent des grands cycles. En effet, chaque décennie, un thème attire l’attention des investisseurs, pour des raisons logiques (l’avènement d’internet, la demande de matières premières liée à la croissance chinoise…); ce flux tend cependant à se transformer en exagération, menant à des valorisations trop optimistes et une bulle qui finit par se dégonfler avec fracas. Par la suite, il faut traditionnellement une dizaine d’année de sous-performance avant que le sentiment ne soit nettoyé et que les investisseurs oublient leurs cicatrices. Et c’est seulement après que nous pouvons espérer un retournement de tendance.
Les hedge funds ont connu un tel cycle depuis le début du millénaire. En 2000, ils ont bénéficié de la bulle technologique, leur permettant de générer de bonnes performances ce qui a attiré l’attention des investisseurs. Dès lors, ces gérants ont vu une accélération des entrées de fonds jusqu’en 2007. Ensuite, s’est suivi une période de disette car, durant la crise de 2008 et les années suivantes, les performances n’étaient plus au rendez-vous.
Depuis la crise du Covid-19, la dynamique a changé. En prime des bons résultats absolus, la génération d’alpha a renoué avec les niveaux des années 1990 et 2000. Ceci signifie que la capacité des gérants à dégager de la performance absolue indépendamment de celle des actifs risqués est revenue à un niveau attractif.
Nous pensons que cette dynamique est appelée à se poursuivre. En effet, le nettoyage nécessaire a eu lieu et les gérants qui n’ont pas leur place dans l’industrie sont repartis. De plus, le niveau de short est proche des plus bas historiques, donc une compétition limitée, ce qui est toujours plus positif pour les intervenants. A cela vient s’ajouter une volatilité limitée, alors que la dispersion est élevée, soit un environnement porteur pour les gérants actifs.
Pour l’année 2023, notre préférence va aux fonds directionnels actifs sur le crédit et les actions, la correction de l’année passée offrant des points d’entrée attractifs alors que nous pensons que le risque de récession reste limité.
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