Le risque de récession a nettement reculé tant aux Etats-Unis que dans le reste du monde. Le contexte de faible inflation a en effet permis à la plupart des banques centrales d’annoncer de nouvelles mesures de relance, lesquelles commencent à porter leurs fruits. Si la consommation des ménages, portée par des salaires en progression et un chômage en recul, reste globalement solide, tel n’est pas le cas de l’activité manufacturière, qui est partout en berne. Des signes précurseurs pointent néanmoins vers un début de rebond de la production industrielle. Quant au commerce international, il devrait également se redresser à la faveur de la trêve commerciale décidée par les Etats-Unis et la Chine. Les tensions géopolitiques n’ont pas disparu pour autant, avec notamment le risque de nouveaux accrochages au Moyen-Orient. Cela dit, seule une flambée des cours du pétrole serait de nature à faire dérailler la réaccélération de l’économie mondiale qui se profile pour 2020. Alors qu’une certaine complaisance semble s’installer auprès des investisseurs, il s’agira aussi de surveiller le comportement de l’inflation : si celle-ci sommeille indéniablement depuis quelques années, miser sur sa disparition durable serait néanmoins déraisonnable.
Notre scénario table sur un léger réveil des prix, sur fond de redémarrage des salaires et de rebond des cours de certaines matières premières. Au sein des portefeuilles, nous recommandons dès lors un positionnement sur les métaux industriels, qui devraient profiter à la fois de la reprise conjoncturelle et de l’augmentation des dépenses en infrastructures.
Nous anticipons également une légère remontée des taux d’intérêt à long terme. Dans ce contexte, les marchés obligataires n’offrent que peu d’opportunités. C’est toutefois le cas de la dette émergente, et plus spécialement des emprunts libellés en monnaies locales, car ces dernières devraient s’apprécier face au dollar. Nous réduisons parallèlement l’exposition au billet vert dans la plupart de nos grilles d’investissement, la devise américaine tendant à se déprécier lorsque la croissance s’accélère moins vite aux Etats-Unis qu’ailleurs dans le monde.
La reprise qui s’amorce sera avant tout portée par les marchés émergents, et plus particulièrement par l’Asie. Nous renforçons dès lors les actions asiatiques dans les portefeuilles, aux dépens des valeurs japonaises. La bourse nipponne s’est en effet renchérie ces derniers mois, alors que l’économie demeure plombée par le relèvement de la TVA entré en vigueur l’automne dernier. D’une manière plus générale, nous restons constructifs à l’égard des actions, qui conservent un meilleur potentiel de progression que les autres classes d’actifs, même si leur marge d’appréciation s’annonce inférieure à celle de 2019.
En ce qui concerne les portefeuilles libellés en franc suisse, nous réduisons le poids de l’euro par le biais de couvertures de change. La Banque nationale suisse (BNS), vivement critiquée pour sa politique de taux négatifs, semble désormais tolérer un renforcement du franc, tant que les perspectives de l’économie helvétique restent solides. Enfin, nous diminuons également la part allouée aux fonds immobiliers suisses, car la forte augmentation de l’endettement hypothécaire des ménages laisse entrevoir un certain tassement des prix des biens immobiliers, après des années de hausse ininterrompue.
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