Le mois de mars 2020 restera dans les mémoires. Difficile d’imaginer en effet que le coronavirus qui frappait le centre de la Chine au mois de janvier allait se répandre aussi rapidement à l’échelle mondiale. Depuis son apparition en Europe et en l’espace de quelques semaines, cette crise sanitaire s’est rapidement transformée en crise économique.
Les mesures de confinement drastiques adoptées par la plupart des pays en vue d’épargner des systèmes de santé menacés d’effondrement ont poussé l’économie mondiale à un stade proche de la paralysie. Cette situation totalement inédite a provoqué des répercussions financières profondes et a nécessité une réaction rapide et puissante de la part des autorités. Les politiques de relance massive adoptées par de nombreux gouvernements en Europe, aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde, de même que les interventions de la Banque Centrale Européenne (BCE) et de la Réserve fédérale américaine devraient permettre d’éviter que ce choc exogène que représente cette pandémie ne se transforme en crise économique structurelle ou même en crise financière.
Les actions décisives de ces banques centrales commencent à produire des résultats, notamment sur des marchés obligataires qui tendaient à se gripper. Sur le plan sanitaire, les mesures prises par les autorités commencent également à avoir un impact. En cette fin mars, on entrevoit en effet le pic de l’épidémie en Europe avec un recul des nouveaux cas de contagion dans la plupart des pays à commencer par le plus touché d’entre eux à savoir l’Italie. Cette tendance est rassurante et laisse penser que les Etats-Unis – la première puissance mondiale – pourraient avec un certain décalage aborder également une inflexion dans le courant du mois d’avril.
Un redémarrage progressif de l’économie mondiale reste donc le scénario le plus probable. Si l’on écarte une deuxième vague de contamination ultérieure, l’accélération de l’activité pourrait même être assez forte en fin d’année et durant l’exercice 2021 compte tenu de l’ampleur des stimuli débloqués par les autorités des pays développés. Ces développements favorables nous laissent penser que, bien que l’évolution des bourses puisse rester volatile sur le court terme, le pire de la correction des actions semble derrière.
Nous avons d’ailleurs décidé tout récemment de rebalancer les portefeuilles en faveur des actions pour recoller à nos allocations tactiques. Sur confirmation que l’épidémie reflue de manière décisive dans le monde et que notre scénario économique favorable s’impose, nous pourrions d’ailleurs renforcer les actifs qui ont le plus souffert et dont les valorisations ont le plus gagné en attractivité. Les actions en font partie, toute comme les obligations de débiteurs de moindre qualité. En attendant, nous conservons une exposition assez importante dans de l’or. Le métal jaune continue de représenter l’assurance de portefeuille idéale. De plus, le contexte de politiques monétaires non conventionnelles lui offre un puissant soutien. L’évolution des monnaies devrait également être avant tout dictée par les largesses des banques centrales. Dans ce contexte, le franc suisse reste un socle solide. Nous préconisons de conserver un poids important dans la devise helvétique pour des portefeuilles basés en franc en recourant notamment à une couverture du risque de change associé aux placements étrangers, à commencer par ceux libellés en euro.
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