Daniel Varela, CIO, partage avec vous nos convictions d'investissement pour le 3ème trimestre 2024.
Les banques centrales n’ont plus vraiment de raisons de maintenir des politiques monétaires restrictives. Dans les pays industrialisés comme dans la plupart des pays émergents, l’inflation poursuit en effet son ralentissement et rejoint progressivement la cible visée.
La Banque nationale suisse a ouvert le bal des baisses de taux en mars. Depuis, plusieurs instituts d’émission ont commencé à assouplir leurs politiques monétaires, dont la Banque centrale européenne qui a coupé ses taux une première fois en juin.
D’autres banques centrales suivront le même chemin durant les prochains mois, à commencer par la principale d’entre elles, la Réserve fédérale américaine.
Bien qu’une récession mondiale ait été évitée, le tassement de l’activité a été notable sur les deux dernières années, en particulier en Europe où la guerre en Ukraine et la crise énergétique se sont fait durement ressentir.
L’essoufflement guette également les Etats-Unis, qui avaient plutôt bien résisté jusqu’à présent. Une légère remontée du chômage pourrait pénaliser la consommation au moment où l’on commence à raboter les dépenses gouvernementales.
La détente synchronisée des politiques monétaires à l’échelle mondiale tombe donc à pic. Elle contribuera à favoriser l’émergence d’une nouvelle phase d’expansion qui s’étalera sans doute sur quelques années.
Le contexte monétaire et économique pointe sur une période assez favorable pour les marchés. Une baisse des rendements est attendue sur les marchés obligataires, ainsi qu’une poursuite de la hausse des actifs risqués, tels que les actions.
A moins bien sûr que les aléas politiques ne viennent gâcher l’ambiance. Des bascules de pouvoir se profilent en Europe et surtout aux Etats-Unis. Le laxisme budgétaire et le protectionnisme représentent les principales menaces pour l’économie et les marchés.
Face à des incertitudes politiques qui pourraient accentuer la volatilité au deuxième semestre, nous renforçons le caractère défensif de nos portefeuilles. Nous réduisons les actions européennes et américaines leur préférant les actions suisses, et nous réduisons le poids de l’euro.