Daniel Varela, CIO, partage avec vous nos convictions d'investissement pour le 4ème trimestre 2024.
Après une évolution latérale des prix pendant quelques mois, la désinflation repart de plus belle un peu partout. D’ailleurs, les prix à la consommation se situent déjà dans la zone de confort de la plupart des banques centrales.
En clair, le temps est venu d’assouplir les politiques monétaires dans les pays industrialisés si l’on veut éviter un recul inopiné de l’inflation et de l’activité économique.
Une phase de détente monétaire synchronisée à l’échelle mondiale se profile, ce qui permet d’envisager l’avenir avec optimisme. D’autant que les autorités chinoises ont récemment emboîté le pas aux banques centrales occidentales en annonçant un vaste programme de mesures de relance monétaire et budgétaire.
Les baisses de taux tombent à point nommé alors que l’activité s’essouffle. Le monde a pour l’instant échappé à la récession grâce en bonne partie au consommateur américain qui a continué de dépenser notamment en produits importés de l’étranger.
La détente monétaire qui a débuté devrait entraîner un redressement des secteurs d’activité plus sensibles à l’évolution des taux. On pense notamment à l’industrie et à la construction qui souffrent d’investissements en berne dans une majorité de pays.
Certes, l’environnement géopolitique ne s’est pas amélioré, il demeure le principal facteur de risque pour l’économie. A ce sujet, il faudra surveiller une éventuelle envolée des cours de l’énergie, traditionnelle courroie de transmission entre les crises politiques et les chocs économiques.
En l’absence d’un choc exogène lié à la géopolitique, un contexte de résilience économique et de détente monétaire pointe habituellement sur une bonne performance des marchés financiers.
Le marché obligataire devrait profiter de cet environnement encore un certain temps. En revanche, en Suisse, les rendements ont déjà beaucoup baissé. On préférera dès lors un investissement en fonds immobiliers cotés qui affichent des rendements nets d’impôts encore très intéressants.
Mais c’est du côté des actions que se profilent les meilleures opportunités de performance. Historiquement, les périodes de baisse de taux sont propices à une belle progression des bourses, surtout lorsque l’économie échappe à un épisode de récession.